En 1940, la France est composite puisque l’Alsace-Moselle
est revenu à l’Allemagne d’Hitler ; elle est occupé au nord et jusqu’à
Biarritz. Au sud on a la France libre. On essaie de recomposer les peuples d’Europe
avec des notions de supériorité de la race par l’archéologie et la préhistoire.
Donc, les nazis réécrivent l’histoire en partant chercher les origines de la
race aryenne. En Alsace-Moselle, les nazis convinrent les habitants qu’ils sont
allemands. Les historiens et les archéologues font des travaux qui poussent
jusqu’au Périgord, où on a des présences germaniques.
L’aryanisation
passe dès 1933 par la création des sciences raciales en Allemagne. En France, il
faut attendre le début des années 1990 où on a des savants et des amateurs au
Collège de France par exemple mais ils devaient être professionnalisés. Mais
personne ne collabore à l’aryanisation. On a des paysans fouilleurs qui ne
travaillent pas pour les nazis. G. Kosina crée un concept sur le style des
signes d’appartenance à un peuple. Donc cela passe par la création d’une
science de combat pour reconquérir les territoires.
Les
archéologues s’intéressent à la science « raciale » aryenne. Mais c’est
l’Etat qui s’en occupe (donc une archéologique vivante l’idée est de les
diffuser dans la presse). 86% des archéologues sont membres de la NSDAP, fermé
entre 1933 et 1937 pour développement des formations idéologiques. En vérité le
NSDAP est un parti d’élite (10% de l’Allemagne). Toutes ces personnes sont
formées de manière idéologique. On découvre des possibilités inimaginables de
carrière dans ce domaine, on crée des postes dans les universités. Le budget
des universités a été multiplié par 10 en Rhénanie. L’idée était de frapper les
imaginations au peuple. Dès 1989, les allemands commencent à aborder la
question. Les travaux nazis sont masqués par les archéologues dans les années
1980. La documentation archéologique du IIIème Reich est orienté sur des thèmes
particuliers. Le problème c’est qu’on ne connait pas la source de ces
documents.
Il y a eu un
long travail sur l’invention du passé. Par exemple, les princes celtes étaient
des chefs de guerre avec une organisation du pouvoir et une formation
militaire. Or c’était faux. Il n’y a pas de peuple renaissant. La civilisation
se fait en 2 générations. Les expositions touchent aux origines antiques des
peuples et il est lié à l’idée de l’Etat-nation. Ce qui est le cas entre la
Grèce et l’Ancienne République Yougoslave de Macédoine où sont effectués des
tests ADN sur les origines de la Macédoine.
C’est un héritage des peuples sur les nations modernes, un
outil de reconfiguration du peuplement, d’information géopolitique puisque les
recherches se sont faites jusqu’au Tibet pour chercher l’origine de la
« race » aryenne. Chez les nazis, l’archéologie est la science de la
légitimation de la soit disant « race supérieure ».
A noter : conférence présenté par Laurent Olivier,
conservateur au musée d’Archéologie nationale à Saint-Germain en Laye et qui
présente son nouvel ouvrage intitulé Nos
ancêtres les Germains. Les archéologues au service du nazisme aux éditions Tallandier.
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