Das Feld der Geschichte

Das 15. Historikertreffen in Blois stellt eine Besonderheit französischer Geschichtskultur dar, die in Deutschland weitgehend unbekannt ist. Die Teilnahme am Integrierten Studiengang Geschichte der Universitäten Bochum und Tours ermöglicht uns, eine doppelte Perspektive einzunehmen: Erstens kommentieren wir die Beiträge im Rahmen der UE découverte. Zweitens erhalten wir einen neuen Zugang zur französischen Historiographie, um diese mit der deutschen Geschichtswissenschaft zu vergleichen.

mercredi 14 novembre 2012

Giuseppe Garibaldi



Conférence de Pierre Milza, qui a publié en 2012 une biographie de Garibaldi aux éditions Fayard.
Il est surnommé le « roi des 2 mondes » et ce personnage est un acteur incontournable dans l’unité italienne, avec son caractère de guerrier. Mais qui était Garibaldi ?
      
     Giuseppe Garibaldi est né à Nice en 1807. Son père Domenico était un marin et cabotait en Toscane et Catalogne. Sa mère Rosa était mère de famille. Il n’avait que 7 ans, lorsque le comté de Nice est revenu au Piémont en 1814. Il sera prêtre, il apprend le latin, l’italien et l’histoire par un précepteur nommé Arena, qui était un demi-solde de l’armée napoléonienne. A 15 ans, il s’embarque dans un bateau pour partir en haute mer. Il est devenu marin et bourlingue en Méditerranée et en Mer Noire. Familiarisé aux idées « nationales », Garibaldi rencontre en mars 1833 à Marseille le fondateur du mouvement Jeune Italie en 1830, Mazzini, qui organise des complots tous les 3-4 ans. Celui-ci prépare une insurrection en Savoie depuis Genève. En 1834, Garibaldi part faire son service militaire à Gênes. Mais il apprend la même année qu’il est condamné à mort par contumace alors qu’il n’a pas organisé de complot, même en ayant été arrêté par les piémontais. Il s’exile en Amérique du sud, c’est à partir de là que commence son épopée en raison de l’émigration pour ainsi préparer une révolution. Il redevient marin mais cette fois dans le Rio Grande del Sul et s’engage dans le même temps aux cotés des républicains brésiliens entre 1837 et 1841 où il remporte des tas de victoires. Il s’installe à Rio de Janeiro où il établit une base militaire pour recruter des hommes. Garibaldi est un républicain. Il rencontre Anita, sa première femme et en 1840, il a un fils nommé Mennoti. En 1841, Garibaldi part en Uruguay avec un engagement républicain où il remporte des victoires. A Montevideo en 1843, Garibaldi distribue à ses hommes des tas de chemises rouges, destinées aux ouvriers de l’abattoir de Buenos Aires. Après sa victoire à San Antonio del Salto en février 1846, Garibaldi devient général en chef de l’armée uruguayenne. Son expérience de combattant étant acquis, il revient à Nice en juin 1848.
      Républicain, il doit maintenant chercher un modèle républicain en Europe. Son modèle c’est l’insurrection de gauche, venu de Mazzini. Garibaldi se rend à Rome pour défendre la République romaine face aux austro-hongrois en novembre 1848, 4 mois après la fuite du pape ; et pour la défense de Venise. Or, il n’y qu’un seul modèle républicain en Europe : c’est la France de Louis-Napoléon Bonaparte. Il part aux Etats-Unis en 1850 avec une notoriété inimaginable. Les Américains lui proposent de commander l’armée du Nord des Etats-Unis, qu’il refuse car il était pour l’esclavage. Il s’achète la moitié de l’île de Caprera en 1855. Cavour le laisse rentrer dans sa ville natale (toujours sous domination piémontaise) en 1854. Mais très vite, il va s’allier avec Cavour et le roi du Piémont, Victor Emmanuel II afin de libérer et unifier l’ « Italie ». Mazzini le considère comme un traitre. Pour Garibaldi, la monarchie parlementaire est le seul moyen de faire parvenir à l’idée d’une Italie unifiée. Après la conquête de la Sardaigne en 1860 (que l’on appelle l’Expédition des Mille), l’année même où Nice, sa ville natale est devenue française par le biai du traité de Turin, Garibaldi rencontre Victor-Emmanuel II en tant que « roi d’Italie ». Il va même devenir dictateur sur le modèle de Saint-Synatus (modèle de l’Empire Romain). Il s’en va au bout d’un an et abandonne le pouvoir. Après plusieurs batailles remportées dans la décennie 1860, l’unité italienne s’achève par la proclamation de Rome comme la capitale de l’Italie en 1871, après être occupée un an avant. Garibaldi est, pour les Italiens, le héros mythique de l’unité italienne et incarne la veine populaire et démocratique du Risorgimento.
      Son génie militaire et politique sera mis au service de la Commune de Paris, où il est reçu triomphalement. Il part à Dijon pour se battre contre les Prussiens lors des guerres franco-prussiennes, qui a vu une victoire prussienne en 1871, achevant ainsi l’unité allemande. Il va également à Tours pour rencontrer Gambetta et son gouvernement provisoire. Sauf que Gambetta voit Garibaldi comme un dictateur. Or sa popularité est un modèle pour l’histoire du XIXème siècle. En 1871, il est élu député dans 4 départements, mais tout le Parlement de Bordeaux le conspue. Il démissionne et sera suivi par un certain… Victor Hugo. Mais en 1876, Garibaldi va finalement accepter un « don national » en 1876 à cause de ses difficultés financières et de l’échec professionnel de ses 2 fils.

Garibaldi est la grande personnalité de l’unité italienne sans être pour autant un habile politique, ni un grand stratège. Or c’est une personne guerrière, qui se voit à travers le monde. Son nom est associé à l’œuvre de l’unité italienne (aux cotés de Victor-Emmanuel II et de Cavour) et en même temps à une action internationale en faveur de la liberté des peuples. Son mythe sera inspiré par Benito Mussolini dans les années 1920. Après un voyage triomphal en Sicile et à Naples, le 2/03/1882 meurt un des plus grands personnages de l’histoire de l’Italie : son nom Giuseppe Garibaldi.

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