Das Feld der Geschichte

Das 15. Historikertreffen in Blois stellt eine Besonderheit französischer Geschichtskultur dar, die in Deutschland weitgehend unbekannt ist. Die Teilnahme am Integrierten Studiengang Geschichte der Universitäten Bochum und Tours ermöglicht uns, eine doppelte Perspektive einzunehmen: Erstens kommentieren wir die Beiträge im Rahmen der UE découverte. Zweitens erhalten wir einen neuen Zugang zur französischen Historiographie, um diese mit der deutschen Geschichtswissenschaft zu vergleichen.

mardi 20 novembre 2012

Une interview avec l'historienne allemande Rita ALDENHOFF-HÜBINGER

... soutitrée en français


La conférence "Paysans, terre, colonisation : L'Allemagne à la conquête de l'Est (1871-1945)" traite d'un sujet allemand qui nous permet de confronter l'historiographie française et allemande. C'est ainsi que figure la seule historienne allemande à Blois, Rita ALDENHOFF-HÜBINGER, professeure à l'université européenne Viadrina de Francfort/Oder, auprès de Johann CHAPOUTOT, maître des conférences à l'université Pierre Mendès-France de Grenoble, et Thomas SERRIER, maître de conférences à l'université Paris-VIII invité à la Viadrina.

La conception des "marches orientales" de l'Empire wilhelminien est aussi bien dépeinte que celle de la quête "d'espace vital" du Troisième Reich. Des différentes formes de légitimation d'une acquise du terrain, de la colonisation et d'une politique de Germanisation et d'assimilation sont évoquées partant du slogan de l'anarchie polonaise opposée à la vertu stylisée allemande à l'idéologie ethnoraciste dans la réaction suite au traité de Versailles. L'Ostelbien était alors une région d'une population mi-polonaise, mi-allemande. Tandis que la culture polonaise (se fondant sur la langue ou des moments historiques tels que la bataille de Racławice) était supprimée sous Bismarck, les peuples slaves étaient regardés comme des sous-hommes sous les Nazis ; voire l'existence d'une nation polonaise était méconnue. L'aspect colonial concomitant des puissances européennes de l'époque (pour l'Allemagne plutôt continental qu'outre-mer) y jouera aussi un rôle considérable.

Rita ALDENHOFF-HÜBINGER qui travaille sur une édition des œuvres complètes de Max Weber se nous est aimablement mise à disposition pour une interview visant à examiner les expériences des deux approches pas tout à fait similaires des deux historiographies française et allemande à la loupe.





Ein Interview mit der deutschen Historikerin apl. Prof. Dr. Rita Aldenhoff-Hübinger

Die o.g. Konferenz (etwa: Bauern, Boden, Besiedlung: Deutschland und die Eroberung des Ostens (1871-1945)) liefert ein Thema deutscher Geschichte, das es uns ermöglicht, die französische und die deutsche Geschichtsschreibung gegenüberzustellen. Zugegen war die einzige in Blois vertretene deutsche Historikerin, apl. Prof. Dr. Rita Aldenhoff-Hübinger, Professorin an der Europa-Universität Viadrina in Frankfurt a.d. Oder, neben Dr. Johann Chapoutot, Dozent an der Universität Pierre Mendès-France in Grenoble, und Dr. Thomas Serrier, Dozent an der Universität Paris VIII, geladen an die Viadrina.

Sowohl das Konzept von der Ostsiedlung im wilhelminischen Reich als auch das von der Eroberung des Lebensraums im Osten im Dritten Reich werden vorgestellt. Die unterschiedlichen Formen der Legitimierung der Landnahme, der Besiedlung und der Germanisierungs- und Assimilierungspolitik werden erläutert ausgehend vom Slogan der polnischen Anarchie, welche der stilisierten deutschen Tugend gegenübergestellt wird, bis hin zur ethnorassistischen Ideologie der Reaktion infolge des Versailler Vertrags. Ostelbien war derzeit eine Region mit einer zur Hälfte polnischen, zur Hälfte deutschen Bevölkerung. Während die polnische Kultur (auf Grundlage der Sprache und historischer Ereignisse wie der Schlacht von Racławice) unter Bismarck unterdrückt worden ist, wurden die slawischen Völker unter den Nationalsozialisten als Untermenschen angesehen; sogar die Existenz einer polnischen Nation verneint. Der Kolonialismus, der die europäischen Großmächte der Zeit begleitet (in Deutschland vielmehr kontinental als überseeisch), spielt dort ebenfalls eine nennenswerte Rolle.


Frau apl. Prof. Dr. Rita Aldenhoff-Hübinger, die an der Max-Weber-Gesamtausgabe arbeitet, hat sich uns freundlicherweise zu diesem Interview zur Verfügung gestellt, in dem die Erfahrung zweier nicht ganz gleichmäßiger historiographischer Ansätze einmal unter die Lupe genommen werden soll.



Simon Glöckner, Yvonne Gacki, Jan Kellershohn, David Spieker, Marco Kampa

mercredi 14 novembre 2012

La réécriture de l’histoire par l’idéologie nazie



En 1940, la France est composite puisque l’Alsace-Moselle est revenu à l’Allemagne d’Hitler ; elle est occupé au nord et jusqu’à Biarritz. Au sud on a la France libre.  On essaie de recomposer les peuples d’Europe avec des notions de supériorité de la race par l’archéologie et la préhistoire. Donc, les nazis réécrivent l’histoire en partant chercher les origines de la race aryenne. En Alsace-Moselle, les nazis convinrent les habitants qu’ils sont allemands. Les historiens et les archéologues font des travaux qui poussent jusqu’au Périgord, où on a des présences germaniques.

     L’aryanisation passe dès 1933 par la création des sciences raciales en Allemagne. En France, il faut attendre le début des années 1990 où on a des savants et des amateurs au Collège de France par exemple mais ils devaient être professionnalisés. Mais personne ne collabore à l’aryanisation. On a des paysans fouilleurs qui ne travaillent pas pour les nazis. G. Kosina crée un concept sur le style des signes d’appartenance à un peuple. Donc cela passe par la création d’une science de combat pour reconquérir les territoires.
      Les archéologues s’intéressent à la science « raciale » aryenne. Mais c’est l’Etat qui s’en occupe (donc une archéologique vivante l’idée est de les diffuser dans la presse). 86% des archéologues sont membres de la NSDAP, fermé entre 1933 et 1937 pour développement des formations idéologiques. En vérité le NSDAP est un parti d’élite (10% de l’Allemagne). Toutes ces personnes sont formées de manière idéologique. On découvre des possibilités inimaginables de carrière dans ce domaine, on crée des postes dans les universités. Le budget des universités a été multiplié par 10 en Rhénanie. L’idée était de frapper les imaginations au peuple. Dès 1989, les allemands commencent à aborder la question. Les travaux nazis sont masqués par les archéologues dans les années 1980. La documentation archéologique du IIIème Reich est orienté sur des thèmes particuliers. Le problème c’est qu’on ne connait pas la source de ces documents.
      Il y a eu un long travail sur l’invention du passé. Par exemple, les princes celtes étaient des chefs de guerre avec une organisation du pouvoir et une formation militaire. Or c’était faux. Il n’y a pas de peuple renaissant. La civilisation se fait en 2 générations. Les expositions touchent aux origines antiques des peuples et il est lié à l’idée de l’Etat-nation. Ce qui est le cas entre la Grèce et l’Ancienne République Yougoslave de Macédoine où sont effectués des tests ADN sur les origines de la Macédoine.

C’est un héritage des peuples sur les nations modernes, un outil de reconfiguration du peuplement, d’information géopolitique puisque les recherches se sont faites jusqu’au Tibet pour chercher l’origine de la « race » aryenne. Chez les nazis, l’archéologie est la science de la légitimation de la soit disant « race supérieure ».

A noter : conférence présenté par Laurent Olivier, conservateur au musée d’Archéologie nationale à Saint-Germain en Laye et qui présente son nouvel ouvrage intitulé Nos ancêtres les Germains. Les archéologues au service du nazisme aux éditions Tallandier.

Giuseppe Garibaldi



Conférence de Pierre Milza, qui a publié en 2012 une biographie de Garibaldi aux éditions Fayard.
Il est surnommé le « roi des 2 mondes » et ce personnage est un acteur incontournable dans l’unité italienne, avec son caractère de guerrier. Mais qui était Garibaldi ?
      
     Giuseppe Garibaldi est né à Nice en 1807. Son père Domenico était un marin et cabotait en Toscane et Catalogne. Sa mère Rosa était mère de famille. Il n’avait que 7 ans, lorsque le comté de Nice est revenu au Piémont en 1814. Il sera prêtre, il apprend le latin, l’italien et l’histoire par un précepteur nommé Arena, qui était un demi-solde de l’armée napoléonienne. A 15 ans, il s’embarque dans un bateau pour partir en haute mer. Il est devenu marin et bourlingue en Méditerranée et en Mer Noire. Familiarisé aux idées « nationales », Garibaldi rencontre en mars 1833 à Marseille le fondateur du mouvement Jeune Italie en 1830, Mazzini, qui organise des complots tous les 3-4 ans. Celui-ci prépare une insurrection en Savoie depuis Genève. En 1834, Garibaldi part faire son service militaire à Gênes. Mais il apprend la même année qu’il est condamné à mort par contumace alors qu’il n’a pas organisé de complot, même en ayant été arrêté par les piémontais. Il s’exile en Amérique du sud, c’est à partir de là que commence son épopée en raison de l’émigration pour ainsi préparer une révolution. Il redevient marin mais cette fois dans le Rio Grande del Sul et s’engage dans le même temps aux cotés des républicains brésiliens entre 1837 et 1841 où il remporte des tas de victoires. Il s’installe à Rio de Janeiro où il établit une base militaire pour recruter des hommes. Garibaldi est un républicain. Il rencontre Anita, sa première femme et en 1840, il a un fils nommé Mennoti. En 1841, Garibaldi part en Uruguay avec un engagement républicain où il remporte des victoires. A Montevideo en 1843, Garibaldi distribue à ses hommes des tas de chemises rouges, destinées aux ouvriers de l’abattoir de Buenos Aires. Après sa victoire à San Antonio del Salto en février 1846, Garibaldi devient général en chef de l’armée uruguayenne. Son expérience de combattant étant acquis, il revient à Nice en juin 1848.
      Républicain, il doit maintenant chercher un modèle républicain en Europe. Son modèle c’est l’insurrection de gauche, venu de Mazzini. Garibaldi se rend à Rome pour défendre la République romaine face aux austro-hongrois en novembre 1848, 4 mois après la fuite du pape ; et pour la défense de Venise. Or, il n’y qu’un seul modèle républicain en Europe : c’est la France de Louis-Napoléon Bonaparte. Il part aux Etats-Unis en 1850 avec une notoriété inimaginable. Les Américains lui proposent de commander l’armée du Nord des Etats-Unis, qu’il refuse car il était pour l’esclavage. Il s’achète la moitié de l’île de Caprera en 1855. Cavour le laisse rentrer dans sa ville natale (toujours sous domination piémontaise) en 1854. Mais très vite, il va s’allier avec Cavour et le roi du Piémont, Victor Emmanuel II afin de libérer et unifier l’ « Italie ». Mazzini le considère comme un traitre. Pour Garibaldi, la monarchie parlementaire est le seul moyen de faire parvenir à l’idée d’une Italie unifiée. Après la conquête de la Sardaigne en 1860 (que l’on appelle l’Expédition des Mille), l’année même où Nice, sa ville natale est devenue française par le biai du traité de Turin, Garibaldi rencontre Victor-Emmanuel II en tant que « roi d’Italie ». Il va même devenir dictateur sur le modèle de Saint-Synatus (modèle de l’Empire Romain). Il s’en va au bout d’un an et abandonne le pouvoir. Après plusieurs batailles remportées dans la décennie 1860, l’unité italienne s’achève par la proclamation de Rome comme la capitale de l’Italie en 1871, après être occupée un an avant. Garibaldi est, pour les Italiens, le héros mythique de l’unité italienne et incarne la veine populaire et démocratique du Risorgimento.
      Son génie militaire et politique sera mis au service de la Commune de Paris, où il est reçu triomphalement. Il part à Dijon pour se battre contre les Prussiens lors des guerres franco-prussiennes, qui a vu une victoire prussienne en 1871, achevant ainsi l’unité allemande. Il va également à Tours pour rencontrer Gambetta et son gouvernement provisoire. Sauf que Gambetta voit Garibaldi comme un dictateur. Or sa popularité est un modèle pour l’histoire du XIXème siècle. En 1871, il est élu député dans 4 départements, mais tout le Parlement de Bordeaux le conspue. Il démissionne et sera suivi par un certain… Victor Hugo. Mais en 1876, Garibaldi va finalement accepter un « don national » en 1876 à cause de ses difficultés financières et de l’échec professionnel de ses 2 fils.

Garibaldi est la grande personnalité de l’unité italienne sans être pour autant un habile politique, ni un grand stratège. Or c’est une personne guerrière, qui se voit à travers le monde. Son nom est associé à l’œuvre de l’unité italienne (aux cotés de Victor-Emmanuel II et de Cavour) et en même temps à une action internationale en faveur de la liberté des peuples. Son mythe sera inspiré par Benito Mussolini dans les années 1920. Après un voyage triomphal en Sicile et à Naples, le 2/03/1882 meurt un des plus grands personnages de l’histoire de l’Italie : son nom Giuseppe Garibaldi.

7/10/1571 : Lépante, la signification d’une bataille



Lépante est située en Grèce actuelle (sous domination ottomane à l’époque) et cette bataille navale est la plus sanglante de la Méditerranée qui oppose les catholiques (Monarchie Catholique, République de Venise, papauté) et l’Empire Ottoman en pleine expansion sur l’Europe après avoir réussi à occuper l’île de Chypre quelques mois avant la bataille de Lépante. Donc, en quoi cette bataille est un tournant dans l’histoire de la Méditerranée ?

         Parlons d’abord des forces en présence. Nous avons 3 puissances qui s’affrontent. D’abord l’Empire Ottoman : c’est un empire en pleine expansion. Pour les Occidentaux, les ottomans sont des paysans arriérés. Or, c’est une puissance à la fois aristocratique et multinationale (c'est-à-dire qu’au sein de l’Empire Ottoman, il y a des chrétiens orthodoxes (serbes, bulgares, grecs, etc.) et d’autres musulmans (arabes)). Mais c’est avant tout un pays où l’islam est la religion majoritaire. Il est dirigé par Selim II, fils de Soliman le Magnifique qui est plus pacifique et en même temps plus dérangé que son père. Il a réussi à conquérir l’île de Chypre avant même la bataille de Lépante. Le 2ème acteur c’est la République de Venise. C’est une puissance avant tout catholique mais tolérante vis-à-vis d’autres religions, dont l’orthodoxie. D’où sa devise « vénitien d’abord, chrétien après ». C’est un empire maritime puisqu’elle se compose de la Vénétie, des côtes adriatiques et de l’île de Chypre. Elle possède une ambassade à Constantinople (Istanbul), fait du commerce et investit dans la Sublime Porte. Et enfin la Monarchie Catholique (« Espagne »). Dirigée par Philippe II, la Monarchie Catholique est l’ennemi jurée de l’islam. Elle est composée de l’Espagne actuelle, d’une bonne partie de la péninsule italienne (Sicile, Sardaigne, le royaume de Naples), de la partie sud des Pays-Bas et de ses colonies en Amérique. Donc c’est la première puissance mondiale à l’époque. Donc on a là 3 intérêts différents des uns et des autres.
          Le pape Pie V, un ancien inquisiteur, veut briser à tout prix la puissance ottomane. Pour lui, Venise est en train de céder Chypre. Il décide d’intervenir à Venise et de rencontrer le doge vénitien pour un objectif clair : faire face à l’expansion de l’islam en Europe et de faire coalition avec la Monarchie Catholique. Même en étant ennemi l’un et l’autre, la Monarchie Catholique et la République de Venise acceptent de signer une alliance pour faire face à l’expansion ottomane. Il faut maintenant préparer la guerre avec des ressources financières et humaines : 120000 hommes sont allés batailler à Lépante. Mais il faut également des efforts d’informations. Avant Lépante, Chypre est passée sous le contrôle de l’Empire Ottoman. La république de Venise a dû attendre 2 mois avant de connaître cette information car Chypre est une base très important d’un point de vue militaire et commerciale. Philippe II a beaucoup d’espions à Constantinople. Les ambassadeurs comme Varbaro écrivent la vue et la situation dans l’Empire ottoman de Selim. Désormais on connait les préparatifs à Chypre. Le vizir décide d’enfermer Varbaro. Les galères deviennent plus grandes et il y a plus d’hommes. Don Juan d’Autriche fait accepter des soldats de Philippe II aux galères vénitiennes. Venierro prend ces soldats et les faits exécuter sans juridiction. Les pachas ottomans ont leurs propres intérêts. La guerre de coalition catholique contre l’islam, incarné par l’Empire ottoman, voit une victoire des catholiques. Pourtant, du côté des catholiques, les galères ne résistent pas à la catastrophe. Le 9/10/1571, les galères comptent beaucoup de blessés. Mais pour les Ottomans, ce n’est qu’un banal incident. Selim II reconstitue la flotte ottomane. En conséquence, Venise envoie un ambassadeur à Constantinople pour signer la paix avec les Ottomans. Philippe II craint Venise qui perd une bataille diplomatique (Chypre est maintenue au sein de l’Empire Ottoman). La Monarchie catholique perd des bases en Afrique et l’Empire Ottoman continue sa conquête jusqu’en Crète.

La bataille de Lépante est un tournant majeur dans l’histoire de la Méditerranée. Venierro rapporte la nouvelle de la victoire de la coalition catholique contre l’Empire Ottoman en 19 jours. C’est le triomphe de la « propagande » militaire de la coalition catholique. Pie V ajoute l’imprimé du plan de la bataille 5 jours après. Mais c’est une défaite diplomatique puisque Venise a perdu l’île de Chypre par le biai d’un traité signé avec les Ottomans. Les catholiques se battent non seulement contre l’islam mais aussi contre le protestantisme.
A noter : cette conférence est présentée par l’historien italien Alessandro Barbero à travers son ouvrage intitulé Lépante : la bataille des trois empires.

mardi 13 novembre 2012

La falsification du passé. La réécriture de l'histoire par l'idéologie nazie.

Ce débat était animé par Anaïs Kien, chercheuse en sciences humaines et documentariste sur France Culture, et il a eu lieu en présence de Laurent Olivier, conservateur du département d'archéologie celtique et gauloise au musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye. Il était d'avantage question de la présentation de l'ouvrage de Laurent Olivier, Nos ancêtres les Germains1.

Le sujet du débat portait sur l'archéologie nazie et l'influence qu'elle a eu sur l'archéologie française. Laurent Olivier essaye de dévoiler une réalité qui a longtemps était resté secrète : la collaboration consciente des archéologues français pour l'"aryannisation" de la discipline. Il s’intéresse donc aux fouilles faites en France, qui avaient pour but de prouver que l'Alsace et la Moselle sont des territoires germains et que les frontières avec la France peuvent être repousser jusqu'à la Seine. Il était également question d'établir un lien entre les mégalithes de Bretagne et ceux de l'Allemagne et de la Scandinavie.

L'application d'un programme révolutionnaire nazi traduit l'intérêt croissant pour la science aryenne, la science "supérieure'". La race germanique étant supérieur, il est nécessaire de la crédibiliser par la recherche de preuves scientifiques, au point de réinterpréter l'Histoire. L'archéologie devient une science raciale (donc de conquêtes) au service du régime nazi. Les fouilles sont un réel outils de propagande. Les moyens mis en œuvre sont colossaux et la formation de professionnels pour cette discipline devient l'une des priorités scientifiques du IIIe Reich. 86% des archéologues allemands étaient membres du parti nazi car il s'agissait de personnes déjà idéologiquement formées (jeunesses hitlériennes, anciens membres des SA et des SS...). La profession d'archéologue se développe donc dans les années 30 en Allemagne, alors qu'en France elle prend de l'importance qu'à partir des années 80-90.

En plus de lever l'omerta sur la collaboration des archéologues français au régime nazi et d'affirmer que l'archéologie raciale est à l'origine de l'archéologie moderne – l'étude des héritages des peuples sur les nations modernes est due à l'idéologie nazie –, Laurent Olivier pose la question de l'utilisation des données archéologiques récoltées par le IIIe Reich. Après 1945, les archéologues ont continuité leur carrière comme professeurs dans les universités. Bien qu'ils n'exploitaient plus "racialement" les données, les méthodes développées par l'Allemagne nazie persistaient, au point de polluer la recherche archéologique européenne jusqu'au XXIe siècle.

Adrien Robin

1 OLIVIER, Laurent, Nos ancêtres les Germains. Les archéologues au service du nazisme, Paris, Tallandier, 2012

Faschismus, Kommunismus und das grundsätzliche Problem der Totalitarismustheorie

L'article suivant traitant du débat „Fascisme et Communisme. Actualité d'une comparaison“, va d'abord démontrer qu'il s'agissait d'une discussion sur la théorie du totalitarisme voire d'une confrontation de Pierre Laurent avec cette notion. Dans un deuxième temps, il est question de la critique d'une telle notion notamment au niveau du révisionnisme historique, utilisée notamment par l'extrême droite allemand pour relativiser les crimes du Reich. Finalement nous proposerons pour élargir le débat de l'enrichir avec l'approche des recherches sur les génocides pour mieux comprendre les caractéristiques structurelles de la violence nazie ou stalinienne.

Kommentar zur Debatte „Fascisme et Communisme: Actualité d'une comparaison“ unter der Leitung von Jean Birnbaum (Le Monde des Livres) mit Sophie Coeuré (Maître de conférence an der ENS), Romain Ducoulombier (Forscher am Centre d'histoire der Science Po), Nicolas Werth (Directeur de recherche am SNRS-IHTP, Mitautor des Werkes „Das Schwarzbuch des Kommunismus – Unterdrückung, Verbrechen und Terror“) und Pierre Laurent (Nationalsekretär der PCF und Vorsitzender der Europäischen Linken).
Die Debatte, angekündigt als ein Gespräch über den Vergleich zwischen Kommunismus und Faschismus, wurde, ob geplant oder nicht, zu einer Diskussion über die Totalitarismustheorie, bzw. mündete größtenteils in eine Debatte über diese Theorie. Das Problem, welches sich dabei grundsätzlich ergibt und welches sich auch immer wieder stellen wird, ist die politische Tragweite, bzw. die politisierende Verwendung des Konzeptes als Kampfbegriff in der Auseinandersetzung politischer Opponenten. Pierre Laurent wies treffend darauf hin, dass von Seiten der UMP im Vorfeld der französischen Präsidentschaftswahlen 2012 der Front de Gauche eine fundamentale Nähe zum Faschismus zugesprochen wurde: Ein Beispiel für die Ambivalenz eine Theorie, die als methodische Anleitung zum Vergleich politischer Systeme bezeichnet werden könnte, dies aber niemals allein, sondern immer auch ein politisches Instrument war.
Es ist natürlich einzuwenden, dass ein Vergleich zweier politischer Systeme grundsätzlich nicht falsch ist, doch gerade dabei stellt sich die Frage nach der Angemessenheit der Methode. Die Totalitarismustheorie eignet sich insofern nur bedingt als historisches Instrument, da mit ihr eine systematische Nähe zwischen Faschismus und Kommunismus (respektive „real existierendem Sozialismus“) nicht nur postuliert wird sondern schon als a priori existent vorausgesetzt wird. Insofern ist der historiographischen Verwendung dieses Konzeptes entgegenzuhalten, dass es sich außerordentlich gut für die Erringung politisch-kultureller Deutungshoheit der Vergangenheit instrumentalisieren lässt und dies auch geschehen ist. Exemplarisch anzumerken bleibt dabei, dass Romain Ducoulombier, als Verfechter der Totalitarismustheorie, Ernst Nolte mit der bekannten These zitierte, dass der Holocaust als Reaktion auf den Gulag zu betrachten sei. Er demonstrierte damit eine in Deutschland seit Nolte vor allem im rechten Lager verbreitete Manier, mit Hilfe solcher vereinfachender Kausalketten die Verbrechen des Nationalsozialismus zu relativieren und den Schuldvorwurf an die Adresse des Kommunismus weiterzureichen. Letzteres zeigt sich deutlich, wenn sich die Vergleiche wie auch in der Publikumsdebatte am Ende der Diskussion auf Opferzahlen oder die Grausamkeit der Verbrechen beziehen: Diese Form der Debatte ist weder historisch angemessen noch bietet sie die nötige wissenschaftliche Distanz zum Thema. Es geht dabei lediglich um eine moralisierende Hierarchisierung des Schreckens, in den meisten Fällen verbunden mit den beschriebenen mit politischen Absichten. Gerade der schlaglichtartige und auch gerne von der deutschen Rechten angebrachte Vergleich „Hitler: 6 Millionen, Stalin: 20 Millionen“ greift dabei viel zu kurz.1
Der Gewaltakt selber, seine strukturellen Merkmale, seine Ideen- und sozialgeschichtlichen Hintergründe und die moralische Konsequenz treten dabei in den Hintergrund, die Opfer werden instrumentalisiert und wie Eichmaße in Waagschalen geworfen – mit der Konsequenz historischer und moralischer Relativierung.
In der Diskussionsrunde wurde auf diese Gefahr im Prinzip nicht hingewiesen und diese navigierte daher an einigen Stellen (besonders in der Diskussionsrunde mit dem Publikum) am Rande des unreflektierten Populärrevisionismus. Es entstand als Konsequenz der Eindruck, dass es in erster Linie darum ging, den Nationalsekretär der PCF mit der Totalitarismustheorie zu konfrontieren, bzw. der PCF eine relativ enge Verbindung zu Moskau (Implikation: zum Stalinismus) zur Zeit der UdSSR nachzuweisen. Dies muss Thema einer historischen Untersuchung sein, allerdings war hier der politisierende und auch moralisierende Aspekt zu präsent, als dass sich eine wissenschaftliche Debatte hätte entwickeln können.
Gerade die überaus unvorsichtige und vorschnelle Verwendung des Genozidbegriffs in dieser Diskussion, die Orientierung an Opferzahlen und deren rein instrumentalisierende Verwendung, verstärkte den Eindruck, dass es vielmehr um eine Verteidigung der Totalitarismustheorie ging und nicht darum, neue, differenziertere oder wissenschaftlichere Kriterien im historischen Vergleich heranzuziehen. In der Diskussion wurde nämlich nicht beachtet, dass der Genozidbegriff als eine Form der Beschreibung der Struktur kollektiver Gewalt die Totalitarismustheorie ergänzen bzw. sogar zum entscheidenden Differenzkriterium in diesem müßigen, moralisierten Streit werden kann. Es kann nicht die Aufgabe dieses Artikels sein, diese Problemstellung zu lösen und doch soll die hier angefügte Definition von Prof. Dr. Mihran Dabag (Institut für Diaspora und Genozidforschung der Ruhr-Universität Bochum) als Denkansatz dienen, die Strukturcharakteristika kollektiver Gewalt im Dritten Reich und in der UdSSR zu untersuchen.
Genozid schließlich wäre die mit dem ausgesprochenen Ziel der Extermination geplante und ideologisch begründete Auslöschung einer spezifischen Bevölkerungsgruppe als solcher aus der Mitte einer Gesellschaft mit der Absicht den visionären Selbstentwurf einer homogenen Gesellschaft in Identität von Volk, Kultur, Territorium und Herrschaft durch die Vernichtung des als nicht-integrierbar definierten ‚Anderen‘ in kürzester Frist zu verwirklichen. Genozid ist somit ein gesamtgesellschaftliches, jeweils singulares Verbrechen, das sich in national spezifischen Transformationsprozessen vollzieht.“2

1 Homepage der NPD Hamburg: Wie schlimm waren die kommunistischen Verbrechen wirklich?, 25.2.2012 (http://www.npd-hamburg.de/aktuelles/nachrichten/wie-schlimm-waren-die-kommunistischen-verbrechen-wirklich-25022012_1690.html abgerufen am 29.10.2012). Oder: Homepage der NPD-Fraktion Mecklenburg-Vorpommern: Schluss mit dem Schuldkult, 1.2.2012 (http://www.npd-fraktion-mv.de/index.php?com=news&view=article&id=1080&mid=8 abgerufen am 29.10.2012).
2 Dabag, Mihran: Modern Societies and Collective Violence. The Framework of Interdisciplinary Genocide Studies, in: Genocide. Approaches, Case Studies, and Responses, hrsg. von Graham C. Kinloch und Raj P. Mohan, New York 2005, S. 37-63, hier S. 42f.



Jan Kellershohn, David Spieker, Yvonne Gacki, Marco Kampa, Simon Glöckner

mardi 6 novembre 2012

Paysans? 1870-1970: Le Grand Chambardement.

Cette exposition nous est présentée à Expo 41 et est coproduite par le Conservatoire de l'Agriculture, le musée du Compa, les archives départementales et la bibliothèque départementale d'Eure-Et-Loir, en partenariat avec les éditions Les Arènes et avec le soutien de l'Association des Amis du Compa.

A travers cette exposition, nous pouvons observer les évolutions qu'a connu le monde paysan durant un siècle.



Ces images nous rappellent les paysans du XIXème siècle avec leurs outils manuels.















Nous pouvons par la suite voir que le monde paysan se politise et s'équipe de machines.

























Nous pouvons également voir que les paysans ont traversé les guerres à travers ces affiches.



Pour finir, une représentation d'une ferme réalisée avec des jouets.